Grayson avait beau eu grandir dans une famille aristocratique de renom, il n’avait jamais été de ceux qui appréciaient ce genre de soirées mondaines. Il portait un regard méprisant sur les riches qui jouait de leur pouvoir pour se montrer supérieur, comme si leur beau sourire et leur compte en banque à faire envie à quiconque était la raison suffisante d’une attitude aussi peu honorable. Etant en étudiant en sciences psychologiques et comportementales, il avouait avoir, à de nombreuses reprises, planché sur le sujet. Ses cours devaient, selon lui, donner un sens à des comportements aussi égoïstes, égocentriques et radins de ces pauvres gosses de riches. Il ne comprenait même pas comment on pouvait se vanter d’une fortune en n’ayant pas le moindre mérite, tout l’argent dont ils prenaient un malin plaisir à débourser dans des objets tous aussi futile les uns que les autres ne leur appartenait même pas. Ce luxe éphémère et superficiel n’était qu’un mirage et il lui arrivait bien souvent de se demander s’il n’était pas le seul à avoir jamais pensé que l’égalité devait être un principe respecté de tous.

Le jeune homme quittait la bibliothèque d’un pas hâtif. Il s’était attardé sur un sujet qu’il devait rendre la semaine même et dont il lui restait encore bien à faire. Ayant photographié la quasi-totalité d’un ouvrage l’ayant grandement aidé dans ses recherches, il s’apprêtait à rejoindre ses appartements. Couvert d’n manteau classique mais raffiné aux tons marron et brun, il quitta le bâtiment et passa par les jardins de fellow. La nuit était tombée, les étoiles scintillaient et quelques amoureux jonchaient les pelouses parfaitement entretenues. Ils étaient tous à vomir, pas une de ces personnes, quoique toutes attirantes ne lui faisaient envie. Il supportait mal l’esprit follement amoureux et l’était de béatitude dans lequel les concernés se trouvaient. En continuant sa route, il fut soudainement perturbé par une voix qui le sortit de ses pensées ; Ivy venait de lui envoyer un message, pas une forme d’affection, tout juste une politesse pour faire semblant, ils ne s’aimaient pas et c’était bien plus que flagrant. Grayson releva la tête de son smartphone. Il savait déjà qui lui adressait la parole, il aurait reconnu cette voix parmi des dizaines, Regan. Il fallait dire que depuis leur plus tendre enfance les deux jeunes gens avaient eu occasion de se croiser de nombreuses fois, et pour cause ! Leurs parents respectif étaient de très bons amis et se rendaient souvent visite les uns aux autres. Et depuis qu’ils eurent l’âge de penser par eux-mêmes, on les distingua en deux personnes bien distinctes. L’une était parfaitement dans son élément, connaissant les codes par cœur, les respectant à la lettre. L’autre mal à l’aise dans ce milieu, un poil rebelle. Depuis ce temps et même si auparavant, au aurait pu les qualifier de potentiels amis, ils ne purent jamais se mettre d’accord sur n’importe quel point. Merci de te soucier de moi Regan, c’est si peu habituel. Mais te fais pas de soucis, je fuis ces abrutis hypocrites comme la peste. Il y a de quoi se demander si ce n’est pas contagieux, d’être imbécile à ce point.